L'expertise métier, la botte secrète d'Urban Odyssey

La connaissance des métiers de la construction et de l’immobilier est ce qui fait la spécificité du start-up studio Urban Odyssey. Cette connaissance se traduit par l’implication des équipes techniques, et notamment celle de David Bruchon, directeur technique national et RSE d’Icade Promotion. Impliqué depuis les débuts aux côtés d’Urban Odyssey, il apporte son expertise en venant challenger les startups très concrètement. Rencontre avec un acteur bien connu des startups du studio.  

Apporter une vision métier aux entrepreneurs 

Arrivé à ce poste en 2017, David Bruchon a donc assisté à la création d’Urban Odyssey en 2019 pour lequel il est rapidement sollicité. En effet, Nicolas Bellégo (directeur de l’innovation et directeur d’Urban Odyssey) recherchait les bonnes personnes pour étudier les candidatures des entrepreneurs souhaitant rejoindre le startup studio, afin de les challenger sur les aspects techniques, en vue de leur sélection.

« Mon expertise se situe sur la connaissance d’un tissu industriel, d’un métier, d’une innovation, d’un besoin réel de switch entre une techno et une autre. Mon équipe a donc une vision très précise des besoins de nos métiers aujourd’hui, mais également sur leur évolution demain et en quoi il faut que nous soyons armés pour y répondre. C’est cela que l’on partage aussi avec Nicolas. »

Les entrepreneurs ne sont donc pas uniquement en contact avec les équipes de l’innovation, mais immédiatement avec les métiers, avant même de valider le début de l’incubation. 

« Il y a des start-up qui ne comprennent pas trop le fonctionnement effectif d’un promoteur.  On est là pour leur expliquer nos métiers et nos besoins, actuels ou futurs, pour voir si les cas d’usage que les entrepreneurs ont imaginés sont réels ou fictifs. »

En cela, la direction technique nationale ne fait plus seulement le pont de l’interne vers l’interne, mais aussi à destination de l’externe. Un moyen de faire gagner du temps aux startups en les mettant immédiatement avec le bon niveau d’expertise, et de pouvoir imaginer immédiatement les synergies possibles.

La validation de ces synergies par les métiers d’Icade est d’ailleurs une condition sine qua non pour se faire incuber dans le studio.

La direction technique, un pont entre les différents métiers

Basée au siège d’Icade, la direction technique nationale et RSE est une entité support, rattachée à l’un des membres du comité de direction. C’est ce qui fait toute sa pertinence dans le système d’Urban Odyssey : elle est en contact avec l’ensemble des métiers d’Icade, et a une vision privilégiée sur les problèmes, les besoins et les spécificités de toutes les filiales.

« Notre rôle est transverse, explique David Bruchon. D’un côté je m’occupe de la technique, en animant la communauté des directeurs techniques et en les accompagnant dans les innovations techniques au quotidien. Et par ailleurs, sur le volet RSE, de définir avec le comité de direction les stratégies et ensuite de les mettre en place avec les équipes. »

David Bruchon visualise son équipe comme un acteur de liaison, présent pour mettre de l’huile et faciliter les synergies entre différents projets internes.

« On va parfois suivre un projet développé à Lille et se rendre compte que quelqu’un a fait la même chose à Marseille. Mais ils ne sont pas forcément au courant. On va donc servir de pont entre les gens, entre les services. 

C’est ce que l’on essaye de faire avec les start-up : on met en place un projet pilote pour tester la solution, et mon équipe s’occupe ensuite de produire un retour d’expérience et de le disséminer dans tout le groupe. Urban Odyssey et la direction technique sont donc les portes d’entrée privilégiée de l’innovation chez Icade. »

Les bénéfices pour l’interne

Il est ainsi facile de comprendre le bénéfice pour les entrepreneurs (avec le bon niveau de contact et la mise en relation immédiate), pour Urban Odyssey (avec un haut niveau d’expertise pour son processus de sélection), mais qu’est-ce que le process apporte-t-il à David Bruchon et ses équipes ?

« À titre personnel, je trouve cela extrêmement enrichissant, explique-t-il. On échange sur un grand nombre de sujets qui nous sortent du quotidien. C’est un benchmark permanent, une veille pour maintenir une connaissance de l’écosystème des acteurs. Mais c’est aussi une façon de s’interroger sur la finalité de notre propre modèle. Les questions que l’on pose aux startups nous reviennent en boomerang et nous invitent à changer nos manières de faire en interne. C’est un miroir qui vient nourrir nos réflexions. »